http://starwaxmag.com/motorville-motorville-ep-10/
C'est qui/ quoi Motorville ?
Extrait d'un bel article paru aujourd'hui ici. Kid Loco sera en interview demain dans le Maine Libre autour de la date du 23. (pour ceux qui hésitent)
Nous vous présentions, dans notre numéro d’hiver 2013-2014 une interview de Motorville, side project DIY de trois acteurs de longue date de la scène électronique parisienne, que dis-je, européenne: Pablo Loco Escobar, Mau Mau Kadafi et Slim Jim Mussolini. Plus qu’un défouloir ou une récréation pour vétérans en mal d’action, Motorville est une réponse à la musique de l’époque, marketée, aseptisée et normée à l’extrême, plus intéressée par sa propre image et sa supposée coolitude que par l’essentiel, à savoir sa substance même, et qui, sous couvert d’indépendance et de distribution alternative grâce à internet, se révèle dans une large mesure aussi moutonnière, terne et peu excitante que le plus mou des catalogues de majors. Armés de machines, d’une guitare et d’un micro, les trois apprentis dictateurs piochent sans vergogne dans toutes les musiques qui, de 1977 à nos jours, font suffisamment de bruit pour emmerder vos voisins, et produisent un maelström sonore situé, comme ils le revendiquent eux même, quelque part entre Suicide et Soul Sonic Force. « Driving Through The City », « Berlin » et « Ridicule » qui composent ce premier volume en sont, chacun à leur manière, autant d’exemples. Motorville ne sortira ni tee-shirts ni sacs en coton bio à son nom, ne sera jamais cool, ne vous offrira pas de Mp3 jetables, mais uniquement des 10 inchs de trois morceaux, des vidéos en noir et blanc pleines de femmes nues et des concerts dans des lieus plus improbables les uns que les autres. Tout droit sorti d’une faille spatio-temporelle où le terme underground a encore un sens, ce premier maxi d’une série que l’on espère longue en est la preuve flagrante : Motorville don’t give a shit. (J.V.)